Le Dr Ramzi Kacem (en photo), gynécologue-obstétricien au pôle FME, utilise cette voie chirurgicale mini-invasive qui consiste à réaliser, sans cicatrice apparente, des interventions chirurgicales pelviennes et abdominales bénignes par coelioscopie transluminale. Ces interventions se font le plus fréquemment en ambulatoire offrant ainsi aux femmes une meilleure récupération post-chirurgicale.

C’est dans le centre de référence en Belgique, pionnier en Europe, que les chirurgiens gynécologues ont été formés, dès 2019, à l’approche V-Notes (Vaginal - Natural orifice transluminal endoscopic surgery). Cette technique chirurgicale repose sur l’utilisation de la cœlioscopie appelée également laparoscopie. Le chirurgien insère les instruments coelioscopiques habituels sur un matériel adapté constitué d’un gel étanche mis en place au niveau de la cavité vaginale. Cela permet d’explorer la cavité abdomino-pelvienne et de pratiquer, le cas échéant, le geste chirurgical nécessaire, tout en évitant les cicatrices classiquement occasionnées sur la paroi abdominale.

Des résultats encourageants

Forts de ces nouvelles compétences, les gynécologues ont réalisé une première série d’interventions. Une phase d’évaluation a permis d’afficher des résultats encourageants. « L’appropriation de cette approche chirurgicale innovante a déclenché un véritable changement de pratiques chez les gynécologues. », observe le Dr Ramzi Kacem, praticien hospitalier. « Elle a permis d’amorcer un virage important vers la chirurgie ambulatoire. » Ainsi, plus de 50 % des hystérectomies relevant d’une pathologie bénignes sont réalisées actuellement en hospitalisation de jour.

 

Inscrit dans le cadre de la démarche RAC

A ce jour, les gynécologues ont déjà pratiqué près de 150 actes de chirurgie pelvienne en ayant recours à la voie d’abord V-Notes. Cette voie d’abord fait ses preuves dans la prise en charge de l’hystérectomie, de la chirurgie annexielle (ablation de kystes ovariens, trompes ovaires…) ainsi que de l’ablation des tumeurs à la limite de la malignité. L’endométriose pelvienne, les cancers pelviens et les situations à haut risque adhérentiel (présence d’accolements fibreux ente les organes abdominaux) font, pour l’instant, partie des contre-indications de cette technique. Le déploiement des techniques de chirurgie endoscopique transluminale par orifice naturel s’inscrit dans le cadre de la démarche RAC (Réhabilitation Améliorée en Chirurgie) initiée par le service de gynécologie depuis 2020.

 

Image vidéo illustrant le recours à la technique Notes dans le cadre d’une publication scientifique présentée à l’IRCAD Strasbourg – Auteur : Dr Ramzi Kacem, praticien hospitalier, pôle FME, GHRMSA.