SISCOVID : le service de pneumologie à l’origine d’une étude nationale sur les séquelles du Covid 19 et les pistes thérapeutiques

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L’étude multicentrique SISCOVID, dont le promoteur a été le service de Pneumologie du GHRMSA, a eu comme objectif principal d’évaluer les séquelles cliniques, fonctionnelles et radiologiques à 3 et 6 mois chez les patients hospitalisés pour forme sévère de COVID19.

Douze centres de soins français ont participé à cette étude dont l’initiative revient au service de pneumologie du GHRMSA. L’évaluation a été basée sur l’examen clinique, des épreuves fonctionnelles respiratoires et des scanners thoraciques low-dose.

 

L’étude incluait 320 patients âgés de 61 ans en moyenne, dont 64,1% d’hommes et 79,3% de sujets en surpoids (IMC > 25kg/m²).

 

Six mois après l’hospitalisation, les résultats de l’étude ont révélé la présence de séquelles conséquentes liées à l’infection SARSCoV2 :

 

- 40% des patients auraient des lésions pulmonaires de type fibrotique

- 20% des patients auraient une réduction de leurs capacités respiratoire et une altération sévère de la diffusion alvéolaire

- 35% des patients auraient une désaturation significative au test de marche de 6 minutes.

 

L’analyse comparative des scanners thoraciques à 3 et 6 mois montrait que la prévalence des dommages pulmonaires n’a que faiblement diminué passant de 87% à 81%.

 

En conclusion : à 6 mois, le fait d’avoir eu une forme sévère de COVID-19 et d’être un homme constituent des facteurs de risque indépendants associés au fait d’avoir une insuffisance respiratoire restrictive - (Odds ratio (OR) 5,22 [2,18-14,66] et 2,53 [1,09-6,52] respectivement).

 

Dans la perspective d’approfondir cette problématique post-COVID19, le service de pneumologie du GHRMSA participe actuellement à une étude interventionnelle multicentrique appelée NINTECOR qui a pour objectif d’étudier l’efficacité du traitement anti-fibrosant par Nintedanib dans les formes de fibrose pulmonaire séquellaire post infection SARSCoV2.